enchaînée

Et toi, bel ami qui de tes yeux noirs me pénètre, à tes chaînes il m’avait plu de m’attacher.

Las d’avoir tenté de fuir, apaisé de ta sourde colère, te revoilà, plus poignant que jamais.
Tel une bête obsédée tu renifles mon odeur, ventre à terre tu t’approches à nouveau.

De mes poignets lacérés par l’arrogance de ton ignorance, tu lèches tendrement les plaies.
Des entailles de mes élans retenus, je recouds délicatement les déchirures.

Ton attention inonde l’espace d’une lumière électrique, je me laisse imprégner de la cruauté de sa vérité. Transpercée et nue je m’abandonne à son exigence.

Entrelacés dans une danse insensée, le nœud se resserre sur nos désirs à présent concédés. Ainsi emprisonnés dans les méandres des leurs contradictions, nous nous laisserons damner par l’inaccessible, à présent reconnu.

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